Egypte : la révolte continue, la confusion règne
Au sixième jour de la révolte populaire en Egypte, la rue maintient la pression sur le président Hosni Moubarak, et l'armée, déployée dans le pays, n'arrive pas à faire respecter le couvre-feu.Lire la suite l'article
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Les manifestations continuent. Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées, dimanche 30 janvier, sur la place Tahrir du Caire, pour demander le départ du président Hosni Moubarak. Faisant fi du couvre feu et des menaces de l'armée, les Cairotes ont commencé à affluer à la mi-journée sur la place.
Dans la matinée, l'armée s'était déployée en masse dans les rues du Caire alors qu'aucun policier n'était visible ils étaient jusqu'alors omniprésents. Une fois que la place s'est remplie, des hélicoptères et des avions de chasse ont survolé à très basse altitude la place. Selon une journaliste du Monde présente sur place, l'armée à tiré sur la foule, touchant plusieurs personnes qui ont été évacuées par une ambulance. Elle n'a pu savoir si elles étaient blessées ou tuées.
D'autres grandes villes ont connus des manifestations importantes, à Alexandrie, à Suez, à Mahalla ou Ismaïlya. Le rôle de l'armée continue de susciter des interrogations et les informations qui circulent sont contradictoires. A-t-elle reçu l'ordre de tirer sur la foule ? A-t-elle refusé de le faire ? Des scènes quelque peu surréalistes ont été observées : des soldats se tenaient près de chars couverts de graffiti et de slogans comme 'A bas Moubarak. A bas le despote. A bas le traître. Le pharaon hors d'Egypte. Ça suffit'. Interrogé à ce propos par Reuters, un soldat a répondu : 'Ce sont des mots écrits par les gens. C'est le point de vue des gens.'
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